La coordination de l'AEPJLN
Les objectifs de l'AEPJLN
1. Promouvoir les journaux en langues nationales par :
- Le renforcement quantitatif et qualitatif des journaux existants
- La conquête d'un lectorat toujours plus large
- La promotion des langues nationales
2. Défendre les intérêts matériels et moraux de ses membres par :
- Une protection juridique
- La valorisation des journalistes écrivant en langues nationales
3. Appuyer la post-alphabétisation par :
- La vulgarisation des codes orthographiques des règles de transcription des langues nationales
- La stimulation de l'expression écrite
- La formation continue du lectorat
4. Créer, entretenir et développer des rapports de confraternité avec les autres organes de presse
Programme d'activités de l'AEPJLN depuis sa création
Les attentes exprimées par les journaux membres de l'association dans ce programme ont été dès le début : la formation des responsables et rédacteurs de journaux, les problèmes de production, de distribution et de promotion de cette presse en langues nationales. Depuis 1994, le programme a donc développé les activités de formation, de promotion et de production.
1. Formation
Les thèmes de formation identifiés par les membres de l'association sont : les techniques de collecte et de traitement de l'information, le secrétariat de rédaction, la photographie de presse. Plusieurs ateliers ont été réalisés sur les stratégies de promotion et de distribution des journaux en langues nationales au Burkina. Chaque année, il est programmé une dizaine de formations. La coordination appuie les responsables de journaux sur le terrain pour la formation de comités de rédaction au niveau local. Ces comités sont constitués de producteurs alphabétisés dans leur langue.
2. Distribution, conquête du lectorat
C'est la recherche permanente des possibilités de circuits de distribution. Les circuits de distribution traditionnels sont les marchés de village, les rencontres foraines, les centres d'alphabétisation, les bibliothèques villageoises. L'une des stratégies développées et expérimentées a été de négocier et de mettre en relation les journaux avec les partenaires au développement : ONG, organisations paysannes, associations villageoises et quelques institutions agissant en milieu rural. Cette stratégie est à dynamiser pour aboutir à des partenariats fermes.
Pour conquérir le lectorat, il a été initié au sein du programme la formation des alphabétisés à la lecture et à l'exploitation d'un journal dans les centres d'alphabétisation. Chaque année, les formateurs sont formés à la conduite du module avant l'ouverture de leur centre. Une autre idée a été d'organiser des émissions radio en langues nationales sur le rôle et l'importance de la lecture d'un journal. Une vingtaine d'émissions est organisée chaque année avec les lecteurs des journaux. Pour faciliter la distribution, le programme a mis en place 13 kiosques à journaux dans les régions couvertes par les journaux et fourni 13 vélos à des distributeurs de journaux pour sillonner les villages.
3. Production et édition
L'un des problèmes identifiés par les responsables de journaux a été celui de la production : saisie des textes, mise en page du journal, impression du journal. L'association a été dotée d'unité informatique avec la possibilité de saisir et de mettre en page les journaux en langues nationales. La coordination a été chargée de produire les journaux et de faciliter leur fabrication auprès des imprimeurs. Puis en 2005, grâce à la subvention de l'Etat, les journaux membres ont reçu une dotation en matériel, notamment en matériel informatique (ordinateurs et logiciels de saisie en langues et de montage) et en matériel de reportage (enregistreurs, appareils photos), permettant ainsi aux membres une plus grande autonomie dans le processus de production des journaux.
4. Promotion
Faire connaître les journaux en langues nationales à travers le pays et surtout les insérer dans le paysage des média au Burkina ont été les défis majeurs au cours des dix années de coordination de ce programme. Il faut souligner que ces journaux étaient marginalisés et étaient considérés comme des journaux de sensibilisation, limités à un public peu important. Notre rôle à ce niveau a été de montrer que les journaux en langues nationales peuvent et doivent jouer un rôle dans le développement et dans le renforcement de la démocratie. Le programme a mis l'accent sur les contenus des journaux à travers les formations, la présentation, et l'augmentation des quantités de tirage. Les journaux devraient se positionner par la qualité des informations et se concevoir de manière professionnelle.
Les journaux ont acquis leur reconnaissance auprès des autorités. Nous avons effectivement réclamé la prise en compte des journaux en langues nationales dans la subvention de l'Etat accordée à la presse privée, et à inclure ces journaux dans leur carnet d'adresses. Depuis huit années consécutives, les journaux en langues nationales postulent pour la subvention de l'Etat.
Cette promotion s'est aussi faite dans les provinces et les communes décentralisées à travers la semaine des journaux en langues nationales.
5. Suivi, appui et évaluation
Le programme est financé par l'OSEO et le Programme Alpha/formation de la DDC. Pour une bonne exécution des activités, le programme a inscrit des activités de suivi, d'appui et d'évaluation. Les journaux membres de l'association reçoivent chaque année des visites au cours desquelles on identifie avec les responsables les difficultés, les points positifs, les obstacles et les potentialités. Chaque journal, sur la base de ses problèmes, programme des activités pour trouver des solutions avec l'appui de personnes ressources. Chaque année le programme est auto-évalué par les membres de l'association, la coordination et les partenaires financiers qui commanditent tous les deux ans une évaluation externe. Cette année, le suivi annuel auprès des membres a fait l'objet d'un atelier de restitution à l'intention des responsables de journaux, des partenaires financiers, d'un représentant du Ministère de l'Information et d'un représentant du FONAENF.
6. Cadre institutionnel
Le programme s'exécute dans un cadre institutionnel. Une assemblée générale des membres de l'AEPJLN se tient tous les ans. Elle détermine les grandes orientations du programme. Un bureau exécutif suit la mise en œuvre et l'exécution du programme. La coordination est chargée d'exécuter et de rendre compte au bureau exécutif. L'AEPJLN et les partenaires financiers ont défini des modalités de coopération. La coordination élabore des rapports techniques et financiers d'exécution trimestriellement et annuellement, ainsi que des rapports de mission que le bureau exécutif amende et transmet aux partenaires financiers. Un protocole de financement a été signé avec les deux organisations.
Comment fonctionne l'AEPJLN ?
Le bureau exécutif est composé de sept membres :
La Présidente de l'AEPJLN
- Un président
- Un secrétaire général
- Un secrétaire aux publications et à la formation
- Un secrétaire à l’information et aux relations extérieures
- Un secrétaire à l’organisation
- Un trésorier
- Un trésorier adjoint
La coordination est composée de trois membres :
- Un coordinateur
- Une secrétaire-comptable
- Une volontaire de l'association suisse E-CHANGER chargée du suivi-appui-conseil
Les membres actifs sont au nombre de 16 :
Titre
|
Signification du titre
|
Langue
|
Périodicité
|
Lieu d’édition
|
Bãngr nooma |
Le savoir est bon |
Moore |
Trimestriel |
Kaya (province du Sanematenga) |
Buudayembre |
Une même famille |
Moore |
Bimestriel |
Ouagadougou (province du Kadiogo) |
Hakilifalen
|
L’échange d’idées |
Dioula |
Trimestriel |
Ouagadougou (province du Kadiogo) |
Hoodere Saahel
|
L'étoile du sahel
|
Fulfulde |
Trimestriel |
Ouagadougou (province du Kadiogo) |
Jigiya |
L’espoir |
Dioula |
Mensuel |
Bobo Dioulasso (province du Houet) |
Laabaali |
Nouvelles |
Gourman
tchéma |
Mensuel |
Fada N’Gourma (province du Gourma) |
Koaadb kibare |
La voix des paysans |
Moore |
Trimestriel |
Sapone (province du Bazéga) |
Luu ŋwєn |
Des nouvelles aux nuna |
Nuni |
Trimestriel |
Léo (province de la Sissili) |
Manegdbzanga |
Le développement de tous |
Moore |
Trimestriel |
Nomgana (province de l’Oubritenga) |
Pagb koeese |
La voix des femmes |
Moore |
Trimestriel |
Ouagadougou (province du Kadiogo) |
Sá-jálá |
Le dénonciateur |
Lyélé |
Trimestriel |
Réo (province du Sanguié) |
Sísaala Labáárε |
Les nouvelles des sissalas |
Sissala |
Trimestriel |
Boura (province de la Sissili) |
Sõore |
L’aurore |
Moore |
Mensuel |
Ouahigouya (province du Yatenga) |
Togs-y sıda |
Dites la vérité |
Moore |
Bimestriel |
Ouagadougou (province du Kadiogo) |
Vẽnegda |
L’éclaireur |
Moore |
Trimestriel |
Ouagadougou (province du Kadiogo) |
Yamnekda |
L’éveil de Conscience |
Moore |
Trimestriel |
Zorgho (province du Ganzourgou)
|
|